SALLE PAROISSIALE ET COOP D'ÉLECTRICITÉ

À l'initiative de Roméo Demers, curé à Saint-Étienne de 1941 à 1949, la salle paroissiale est construite sur le terrain qui était libre au centre du village et une coopérative d'électricité est mise sur pied entre 1944 et 1947.

Pour la salle paroissiale, maintenant le Bureau municipal, les fonds sont générés par de multiples bingos, tombolas et soirées sur la terre battue du sous-sol de l'église, ou sur le terrain de l'un ou l'autre des paroissiens, en été. En plus de quêtes spéciales et de dons généreux, les corvées et le bénévolat ont fait le reste, comme toujours à Saint-Étienne.

Pour la Coopérative d'électricité, de multiples réunions, démarches auprès des autorités gouvernementales, paperasses et visites aux citoyens pour obtenir les droits de passage ont été nécessaires pour que la Southern Canada Power finisse par brancher Saint-Étienne de Bolton en 1947.

Le C.A de la coopérative, avec le curé comme motivateur, travaille d'arrache-pied durant trois ans, puis installe le bureau de la Coop au sous-sol de la salle paroissiale toute neuve, entrée porte sud, à l'arrière. On pouvait y acheter grille-pain, fer à repasser, bouilloire électrique, batteur à oeufs, ampoules électriques, etc. à prix intéressants.

Le secrétaire de la coop, Alphonse Jasmin du rang 2, s'occupe en même temps du bureau, de la comptabilité et du magasin. Comme on l'a vu, l'église n'a été électrifiée qu'en 1954, date des débuts du renouveau liturgique où on commençait à célébrer des messes en fin d'après-midi ou en début de soirée. Auparavant, les seules messes de nuit étaient celles de Noël... aux chandelles et à l'aube le Samedi-Saint!
 
L'ÉCLAIRAGE AVANT 1947

Avant la venue de l'électricité à Saint-Étienne, nous utilisions des lampes à l'huile et des chandelles, puis les belles lampes Aladin pour le salon ou la salle à manger, les soirs de fêtes. Quelques citoyens avaient un moulin-à-vent qui rechargeait des batteries d'auto. Cela suffisait pour la radio et pour quelques ampoules de bas voltage, quand il avait venté suffisamment, bien sûr. Des avant-gardistes ces gens, dirions-nous aujourd'hui!
 
LA GLACE DE NOS GLACIÈRES

La glace de nos glacières était coupée sur nos lacs, en hiver, entre autres par Georges-Étienne Désautels et entreposée dans le bran de scie d'une grande glacière sur le rang 2, puis livrée en voiture à cheval aux 3 ou 4 jours l'été, selon la chaleur et moins souvent une fois les chaleurs terminées.

Il y eut même, dans le temps, avant l'arrivée des autos, une boucherie derrière le Bureau Municipal actuel; une beurrerie/fromagerie au coeur du village, un magasin général avec Bureau de poste, un autre avec pompe à essence, deux petits restaurants, etc. Que la belle histoire de cette communauté nous inspire pour rendre notre village toujours plus vivant, plus accueillant et encore plus dynamique.
 
 
 
(Notes principalement tirées de l'album du 125e anniversaire de la paroisse en 1997.)