Dans ces écoles, une seule institutrice enseigne à quelques dizaines d'enfants de la 1^re à la 6^e année. Il faut un sens de l'organisation assez extraordinaire et une pédagogie adaptée pour y arriver. Pendant qu'elle enseigne à un groupe, les autres doivent essayer de se concentrer et de faire leurs travaux en silence.

L'inspecteur visite les écoles deux fois par année pour évaluer le travail et la réussite autant des élèves que de la maîtresse d'école qui est payée 30 $ par mois et peut généralement loger à l'étage. Un poêle à bois au milieu de la classe est allumé tôt le matin par un grand élève ou un voisin proche et il est alimenté tout au long du jour par les plus grands garçons à tour de rôle.

Toutes les corvées sont faites par les élèves, brosser le tableau, balayer, aller chercher de l'eau chez le plus proche voisin, entrer et corder le bois, etc. Ils apportent leur boîte à lunch pour dîner et doivent souvent parcourir 2 ou 3 milles à pied matin et soir pour venir à l'école. Durant les plus beaux mois, certains enfants moins fortunés n'enfilent leurs souliers que sur le perron de l'école afin de les préserver pour les passer au suivant l'année d'après.


CONSTRUCTION D'UNE BELLE ÉCOLE DE BRIQUE EN 1956

Une école de brique comprenant quatre classes et un logement pour les religieuses est construite à-côté de l'église en 1956. Les religieuses de Sainte-Chrétienne y enseignent de septembre 1956 à juin 1969. À partir de 1970, les enfants étudient majoritairement à l'école d'Eastman pour le Primaire et à Magog pour le Secondaire et M. Jean-Paul Lacasse implante le transport scolaire, continué jusqu'à nos jour par sa famille.

(Notes principalement tirées de l'album du 125^e anniversaire de la paroisse en 1997.)